RPM HOWTO (RPM at Idle)
Donnie Barnes, djb@redhat.com
v2.0, 8 Avril 1997
_________________________________________________________________
_Traduit en français par Sebastien Bricout, sbricout@francemel.com
Traduit le 3 juillet 1999_
_________________________________________________________________
1. Introduction
RPM est le gestionnaire de paquetages Redhat (RedHat package manager).
Malgré le fait qu'il contienne RedHat dans le nom, il se veut
totalement un système de paquetages ouvert disponible pour tous. Il
permet aux utilisateurs de prendre le code source pour des nouveaux
logiciels et de l'"empaqueter" sous forme de source ou de binaire pour
que les binaires puissent être simplement installés et suivis et les
sources recompilées simplement. Il maintient aussi une base de donées
de tous les paquetages et de leurs fichiers qui peut être utilisée
pour vérifer les paquetages et chercher des informations a propos des
fichiers et/ou des paquetages.
RedHat Software encourage les autres vendeurs de distributions à
prendre le temps de s'intéresser à RPM et à l'utiliser pour leur
propre distribution. RPM est complètement flexible et simple
d'utilisation, bien qu'il fournisse la base d'un système très
puissant. Il est aussi complètement ouvert et disponible, bien que
nous appréciions les rapports de bugs et les correctifs. La permission
d'utiliser et distribuer RPM gratuitement est admise conformément à la
GPL.
Une documentation plus complète est disponible sur RPM dans le livre
d'Ed Bailey, Maximum RPM. Ce livre est disponible pour le
téléchargement ou l'achat sur www.redhat.com http://www.redhat.com/.
2. Overview
Premièrement, laissez-moi décrire la philosophie de RPM. Un but de
l'étude était de permettre l'utilisation des sources "de base". Avec
RPP (notre ancien système de paquetages duquel rien de RPM n'est
dérivé), nos paquetages sources étaient des sources "bidouillées" à
partir desquelles nous compilions. Théoriquement, quelqu'un peut
installer un RPP source puis le compiler sans prblèmes. Mais les
sources n'étaient pas les originales, et il n'y avait pas de référence
comme quels changements avsions nous fait pour que les sources
compilent. Il devait télécharger les sources de base séparément. Avec
RPM, vous avez les sources de base ainsi qu'un patch que nous avons
utilisé pour compiler. Nous y voyons un grand avantage. Pourquoi ? Il
y a plusieurs raisons. Tout d'abord, si une nouvelle version d'un
programme sort, vous ne devez pas nécessairement repartir de rien pour
obtenir la compilation par les RedHat Labs. Vous pouvez regarder le
patch pour voir ce que vous avez besoin de faire. Toutes les valeurs
par défaut de compilation sont facilement visibles par ce moyen.
RPM est aussi conçu pour avoir de puissantes options de reqûete. Vous
pouvez chercher à travers la base de données entière des paquetages ou
seulement certains fichiers. Vous pouvez aussi simplement trouver à
quel paquetage un fichier appartient, et d'où il vient. Les fichiers
RPM eux-mêmes sont des archives compressées, mais vous pouvez
interroger des paquetages individuels simplement et rapidement grâce à
un en-tête binaire spécial ajouté au paquetage avec tout ce dont vous
pouvez avoir besoin de savoir sur le contenu sous forme
non-compressée. Cela permet des requêtes plus rapides.
Une autre fonctionnalité puissante est la capacité de vérifier des
paquetages. Si vous avez peur d'avoir effacé un fichier important pour
un paquetage, vérifiez-le simplement. Vous serez avertis des
anomalies. A ce stade, vous pouvez réinstaller le paquetage so
nécessaire. Les fichiers de configuration que vous aviez sont bien sûr
préservés.
Nous aimerions remercier les gens de la distribution BOGUS pour
beaucoup de leurs idées et concepts qui sont inclus dans RPM. Quoique
RPM ait été complètement écrit par RedHat Software, ses fonctions sont
basées sur le code écrit par BOGUS (PM et PMS).
3. Information générale
3.1 Se procurer RPM
Le meilleur moyen de se procurer RPM est d'installer RedHat Linux. Si
vous ne le voulez pas, vous pouvez tout de même obtenir et utiliser
RPM. Vous pouvez vous le procurer sur ftp.redhat.com
ftp://ftp.redhat.com//pub/redhat/code/rpm.
3.2 Ce que RPM requiert
Ce qui est principalement requis pour faire tourner RPM est cpio 2.4.2
ou supérieur. Quoique ce système soit conçu pour être utilisé avec
Linux, il peut très bien être porté sur d'autres systèmes Unix. Il a,
en fait, été compilé sur SunOS, Solaris, AIX, Irix, AmigaOS, et
d'autres. Faites attention, les paquetages binaires générés sur un
système Unix de type différent ne seront pas compatibles.
Ce sont les exigences minimales pour installer des RPMs. Pour
construire des RPMs à partir de sources, vous avez aussi besoin de ce
qui est normalement requis pour compiler un paquetage, comme gcc,
make, etc.
4. Utiliser RPM
Dans sa forme la plus simple, RPM peut être utilisé pour installer des
paquetages:
rpm -i foobar-1.0-1.i386.rpm
La commande suivant la plus simple est la désinstallation d'un
paquetage:
rpm -e foobar
Une des plus complexes mais très utile des commandes vous permet
d'installer des paquetages via FTP. Si vous êtes connectés à internet
et voulez installer un nouveau paquetage, tout ce que vous avez besoin
de faire est de spécifier le fichier avec une URL valide, comme dans:
rpm -i ftp://ftp.pht.com/pub/linux/redhat/rh-2.0-beta/RPMS/fooba
r-1.0-1.i386.rpm
Notez que RPM va maintenant interroger et/ou installer via FTP.
Bien que ce soient des commandes simples, RPM peut être utilisé d'une
multitude de façons comme le montre le message Usage:
______________________________________________________________
RPM version 2.3.9
Copyright (C) 1997 - Red Hat Software
This may be freely redistributed under the terms of the GNU Public License
usage: rpm {--help}
rpm {--version}
rpm {--initdb} [--dbpath
]
rpm {--install -i} [-v] [--hash -h] [--percent] [--force] [--test]
[--replacepkgs] [--replacefiles] [--root ]
[--excludedocs] [--includedocs] [--noscripts]
[--rcfile ] [--ignorearch] [--dbpath ]
[--prefix ] [--ignoreos] [--nodeps]
[--ftpproxy ] [--ftpport ]
file1.rpm ... fileN.rpm
rpm {--upgrade -U} [-v] [--hash -h] [--percent] [--force] [--test]
[--oldpackage] [--root ] [--noscripts]
[--excludedocs] [--includedocs] [--rcfile ]
[--ignorearch] [--dbpath ] [--prefix ]
[--ftpproxy ] [--ftpport ]
[--ignoreos] [--nodeps] file1.rpm ... fileN.rpm
rpm {--query -q} [-afpg] [-i] [-l] [-s] [-d] [-c] [-v] [-R]
[--scripts] [--root ] [--rcfile ]
[--whatprovides] [--whatrequires] [--requires]
[--ftpuseport] [--ftpproxy ] [--ftpport ]
[--provides] [--dump] [--dbpath ] [targets]
rpm {--verify -V -y} [-afpg] [--root ] [--rcfile ]
[--dbpath ] [--nodeps] [--nofiles] [--noscripts]
[--nomd5] [targets]
rpm {--setperms} [-afpg] [target]
rpm {--setugids} [-afpg] [target]
rpm {--erase -e} [--root ] [--noscripts] [--rcfile ]
[--dbpath ] [--nodeps] [--allmatches]
package1 ... packageN
rpm {-b|t}[plciba] [-v] [--short-circuit] [--clean] [--rcfile ]
[--sign] [--test] [--timecheck ] specfile
rpm {--rebuild} [--rcfile ] [-v] source1.rpm ... sourceN.rpm
rpm {--recompile} [--rcfile ] [-v] source1.rpm ... sourceN.rpm
rpm {--resign} [--rcfile ] package1 package2 ... packageN
rpm {--addsign} [--rcfile ] package1 package2 ... packageN
rpm {--checksig -K} [--nopgp] [--nomd5] [--rcfile ]
package1 ... packageN
rpm {--rebuilddb} [--rcfile ] [--dbpath ]
rpm {--querytags}
______________________________________________________________
Vous pouvez trouver plus de détails sur ce que font ces options dans
la page de man de RPM.
5. Que puis-je vraiment faire avec RPM ?
Rpm est un utilitaire très utile (!), comme vous pouvez le voir, avec
de nombreuses options. Le meilleur moyen de de leur donner un sens est
de regarder des exemples. J'ai abordé la simple
installation/désinstallation plus haut, alors voici plus d'exemples :
* Imaginez que vous ayez effacé des fichiers par accident, mais que
vous ne soyez pas sûr que vous les avez effacé. Si vous ne voulez
pas vérifier votre système complet et voir ce qui manque, vous
ferez :
rpm -Va
* Imaginez que parcouriez un fichier que vous ne reconnaissez pas.
Pour trouvez à quel paquetage il appartient, vous ferez :
rpm -qf /usr/X11R6/bin/xjewel
La sortie sera :
xjewel-1.6-1
* Vous avez trouvé un nouveau RPM de koules, mais vous ne savez pas
ce que c'est. Pour avoir des informations à son propos, faites :
rpm -qpi koules-1.2-2.i386.rpm
La sortie sera :
______________________________________________________________
Name : koules Distribution: Red Hat Linux Co
lgate
Version : 1.2 Vendor: Red Hat Software
Release : 2 Build Date: Mon Sep 02 11:59
:12 1996
Install date: (none) Build Host: porky.redhat.com
Group : Games Source RPM: koules-1.2-2.src
.rpm
Size : 614939
Summary : SVGAlib action game with multiplayer, network, and sound s
upport
Description :
This arcade-style game is novel in conception and excellent in execution
.
No shooting, no blood, no guts, no gore. The play is simple, but you
still must develop skill to play. This version uses SVGAlib to
run on a graphics console.
______________________________________________________________
* Maintenant vous voulez voir quels fichers le RPM de koules va
installer. Vous ferez :
rpm -qlp koules-1.2-2.i386.rpm
La sortie est :
______________________________________________________________
/usr/doc/koules
/usr/doc/koules/ANNOUNCE
/usr/doc/koules/BUGS
/usr/doc/koules/COMPILE.OS2
/usr/doc/koules/COPYING
/usr/doc/koules/Card
/usr/doc/koules/ChangeLog
/usr/doc/koules/INSTALLATION
/usr/doc/koules/Icon.xpm
/usr/doc/koules/Icon2.xpm
/usr/doc/koules/Koules.FAQ
/usr/doc/koules/Koules.xpm
/usr/doc/koules/README
/usr/doc/koules/TODO
/usr/games/koules
/usr/games/koules.svga
/usr/games/koules.tcl
/usr/man/man6/koules.svga.6
______________________________________________________________
Ce sont juste quelques exemples. De plus créatifs peuvent être proches
de ce que vous pouvez vraiment faire en étant familier de RPM.
6. Compiler des RPMs
Compiler ses RPMs est très simple, spécialement si vous pouvez obtenir
du logiciel que vous essayez qu'il se compile tout seul.
La procédure de base pour compiler un RPM est la suivante :
* Assurez-vous que votre fichier /etc/rpmrc est paramétré pour votre
système.
* Récupérez les sources donc vous compilez le RPM pour la
compilation sur votre système.
* Faites un patch des changements que vous devez faire aux sources
pour qu'elles compilent correctement.
* Faites un fichier spec pour le paquetage.
* Assurez-vous que chaque chose est à sa place.
En utilisation normale, RPM construit aussi bien des paquetages
sources que des binaires.
6.1 Le fichier rpmrc
Maintenant, la seule configuration de RPM is disponible via le fichier
/etc/rpmrc. Un exemple de celui-ci ressemble à :
______________________________________________________________
require_vendor: 1
distribution: I roll my own!
require_distribution: 1
topdir: /usr/src/me
vendor: Mickiesoft
packager: Mickeysoft Packaging Account
optflags: i386 -O2 -m486 -fno-strength-reduce
optflags: alpha -O2
optflags: sparc -O2
signature: pgp
pgp_name: Mickeysoft Packaging Account
pgp_path: /home/packages/.pgp
tmppath: /usr/tmp
______________________________________________________________
La ligne require_vendor fait que RPM trouve une ligne vendor. Elle
peut provenir du fichier /etc/rpmrc ou de l'en-tête du fichier spec
lui-même. Pour désactiver ceci, mettez le nombre à 0. Cela reste vrai
pour les lignes require_distribution et require_group.
La ligne suivante est la ligne distribution. Pour pouvez définir cela
ici ou plus tard, dans l'en-tête du fichier spec. Quand vous compilez
pour une distribution particulière, il est conseillé de s'assurer que
cette ligne est correcte, bien que ça ne soit pas requis. La ligne
vendor fonctionne selon le même principe, mais peut être n'importe
quoi (ex: Joe's Software and Rock Music Emporium).
RPM supporte aussi maintenant la création de paquetages sur des
architectures multiples. Le fichier rpmrc peut conserver une variable
"optflags" pour compiler ce qui requiert des options spécifiques à
l'architecture durant la compilation. Voir plus loin les paragraphes
concernant l'utilisation de cette option.
En supplément des macros ci-dessus, il y en a beaucoup plus. Vous
pouvez utiliser :
rpm --showrc
pour savoir comment vos options sont définies et quels sont les
options disponibles.
6.2 Le fichier Spec
Nous avons commencé à parler du fichier spec. Les fichiers spec sont
requis pour construire un paquetage. Le fichier spec est une
description du logiciel accompagnée des instructions concernant sa
compilation, ainsi qu'une liste des fichiers pour tous les binaires
qui seront installés.
Il est recommandé nommer votre fichier spec conformément à une
convention standard, c'est à dire
nom_du_paquetage-numéro_de_version-numéro de release.spec.
Voici un petit fichier spec (vim-3.0-1.spec):
______________________________________________________________
Summary: ejects ejectable media and controls auto ejection
Name: eject
Version: 1.4
Release: 3
Copyright: GPL
Group: Utilities/System
Source: sunsite.unc.edu:/pub/Linux/utils/disk-management/eject-1.4.tar.gz
Patch: eject-1.4-make.patch
Patch1: eject-1.4-jaz.patch
%description
This program allows the user to eject media that is autoejecting like
CD-ROMs, Jaz and Zip drives, and floppy drives on SPARC machines.
%prep
%setup
%patch -p1
%patch1 -p1
%build
make RPM_OPT_FLAGS="$RPM_OPT_FLAGS"
%install
install -s -m 755 -o 0 -g 0 eject /usr/bin/eject
install -m 644 -o 0 -g 0 eject.1 /usr/man/man1
%files
%doc README COPYING ChangeLog
/usr/bin/eject
/usr/man/man1/eject.1
______________________________________________________________
6.3 L'en-tête
L'en-tête comporte des champs standard que vous devez remplir. Il y a
quelques restrictions bien sûr. Les champs doivent être remplis comme
suit :
* Summary: C'est la description du paquetage en une ligne.
* Name: Cela doit être la partie "nom" du fichier rpm que vous
projetez d'utiliser.
* Version: Cela doit être la partie "version" du fichier rpm que
vous projetez d'utiliser.
* Release: C'est le numéro de release pour un paquetage d'une même
version (par exemple si vous construisez un paquetage et que vous
le trouvez qu'il est légèrement râté et que vous souhaitez le
reconstruire, le paquetage suivant aura le numéro de release 2).
* Icon: c'est le nom du fichier icône pour utilisation par un autre
utilitaire d'installation de "haut niveau" (comme glint ou
gnorpm). Ce doit être un gif et doit être placé dans le répertoire
SOURCES.
* Source: Cette ligne pointe sur l'emplacement d'origine des sources
de base. Il est utilisé si vous voulez réobtenir les sources ou
regarder si il existe une version plus récente. Restriction: le
nom du fichier dans cette ligne doit concorder avec le nom du
fichier que vous avez sur votre propre système (c'est à dire ne
pas télécharger les sources et changer le nom du fichier). Vous
pouvez aussi spécifier plus d'un fichier source en utilisation des
lignes comme :
______________________________________________________________
Source0: blah-0.tar.gz
Source1: blah-1.tar.gz
Source2: fooblah.tar.gz
______________________________________________________________
Ces fichiers iront dans le répertoire SOURCES (la structure des
répertoires est abordée dans un autre paragraphe, "L'arborescence
du répertoire des sources".)
* Patch: C'est l'emplacement où vous pouvez trouvez le patch si vous
voulez le retélécharger. Restriction: le nom du fichier dpot
concorder avec celui que vous utilisez qaudn vous faites VOTRE
patch. Notez que vous pouvez avoir plusieurs fichiers patch de la
même façon que vous pouvez avoir plusieurs sources. Vous auriez
ainsi quelque chose comme :
______________________________________________________________
Patch0: blah-0.patch
Patch1: blah-1.patch
Patch2: fooblah.patch
______________________________________________________________
Ces fichiers vont dans le répertoire SOURCES.
* Copyright: Cette ligne indique la façon dont le package est
protégé légalement. Vous pouvez utiliser quelque chose comme GPL,
BSD, MIT, public domain, Distributable, ou commercial.
* Buildroot: Cette ligne vous permet de spécifier un répertoire
comme "root" pour la compilation et l'installation du nouveau
paquetage. Vous pouvez l'utiliser pour faciliter les tests de
votre paquetage avant de l'installer sur votre machine.
* Group: Cette ligne est utilisée pour donner aux programmes
d'installation de haut niveau l'emplacement de ce paquetage dans
leur structure hiérarchique. La arborescence des groupes ressemble
actuellement à :
______________________________________________________________
Applications
Communications
Editeurs
Emacs
Ingéniérie
Tableurs
Bases de données
Graphiques
Réseau
Mail
News
Publication
TeX
Base
Noyau
Utilitaires
Archive
Console
Fichiers
Système
Terminal
Texte
Démons
Documentation
X11
XFree86
Serveurs
Applications
Graphiques
Réseau
Jeux
Stratégie
Vidéo
Amusements
Utilitaires
Librairies
Gestionnaires de fenêtres
Librairies
Réseaux
Admin
Démons
News
Utilitaires
Développement
Débuggeurs
Librairies
Libc
Langages
Fortran
Tcl
Construction
Contrôle de version
Utilitaires
Shells
Jeux
______________________________________________________________
* %description Ce n'est pas pas vraiment un champ de l'en-tête, mais
doit être décrit avec le reste de celui-ci. Vous avez besoin d'un
champ description par paquatage/sous-paquetage. C'est un champ
multilgine qui est utilisé pour donner une description claire du
paquetage.
6.4 Prep
C'est la seconde section du fichier spec. Il est utilisé pour préparer
les sources à la compilation. Vous mettez ce que vous avez besoin de
faire pour patcher les sources et paramétrer, comme ce que vous
mettriez pour compiler les sources.
Une chose importante: chacune de ces sections est simplement un
emplacement pour exécuter des scripts shell. Vous pourriez simplement
faire un script sh et le mettre après le tag %prep pour décompresser
et patcher vos sources. Nous avons conçu des macros pour aider à cela,
toutefois.
La première de ces macros est %setup. Dans sa forme la plus simple
(pas d'options de ligne de commande), elle décompresse simplement les
sources et se rend dans le répertoire des sources. Elle prend aussi
les options suivantes :
* -n nom va définir le nom du répertoire de compilation. La valeur
par défaut est $NAME-$VERSION. D'autres possibilités, parmi
lesquelles $NAME, ${NAME}${VERSION}, ou n'importe quoi utilisé par
le fichier tar principal. (Notez que ces variables "$" ne sont pas
des variables réelles disponibles à l'intérieur du fichier spec .
En réalité, elles sont juste utilisées ici à la place du nom de
l'exemple. Il est nécessaire d'utiliser les vrais noms et versions
dans votre paquetage, et non une variable.)
* -c va créer et se rendre dans le répertoire donné avant de
détarrer.
* -b # va détarrer Source# avant de se rendre dans le répertoire (et
cela n'a aucun sens avec -c donc ne les associez pas). C'est utile
seulement avec de multiples fichiers source.
* -a # va détarrer Source# après s'être rendu dans le répertoire.
* -T Cette option supplante l'action par défaut de détarrer le
Source et requiert un -b 0 ou -a 0 pour détarrer le fichier source
principal. Vous en aurez besoin quand il y a des sources
secondaires.
* -D N'efface pas le répertoire avant la décompression. C'est
seulement utilse où vous avez plus d'un macro setup Cela doit être
utilisé uniquement dans les macros setup après la première (mais
jamais dans celle-ci).
La macro suivante est la macro %patch. Cette macro aide à automatiser
le processus d'application des patches aux sources. Il comporte
plusieurs options, listées ici :
* # va appliquer Patch# comme fichier patch
* -p # spécifie le nombre de répertoires à éliminer pour la commande
patch(1) (NdT: option -p).
* -P L'action par défaut est d'appliquer Patch (ou Patch0). Ce
paramètre inhibe ce comportement par défaut et requierrera un 0
pour détarrer le fichier. Cette option est très utile en seconde
(ou plus) macro %patch qui requiert un numéro différent de la
première macro.
* Vous pouvez aussi faire %patch# au lieu de faire la commande
réelle: %patch # -P
Ce sont toutes les macros dont vous avez besoin. Après que vous les
ayez faites, vous pouvez également faire un autre réglage dont vous
avez besoin via un script sh. Tout ce que vous incluez jusqu'à de la
macro %build (évoquée dans la section suivante) est exécuté par sh.
Regardez l'exemple plus haut afin de vous donner une idée du genre de
choses que vous pouvez faire ici.
6.5 Compiler
Ils n'y a pas de vraies macros pour cette section. Vous devez juste
mettre ici les commandes dont vous avez besoin pour compiler le
logiciel lorsque vous avez détarré les sources, patchées celles-ci, et
vous être rendu dans le répertoire. C'est juste un autre ensemble de
commandes passées à sh, donc n'importe quelle commande acceptée par sh
peut être placée ici (y compris des commentaires). Votre répertoire de
travail courant est rétabli dans ces sections au répertoire racine des
cources, gardez cela en mémoire. Vous devez changer de répertoire pour
atteindre les sous-répertoires si nécessaire.
6.6 Installation
De même, il n'y a pas ici non plus de vraies macros. Vous mettrez ici
simplement les commandes donc vous avez besoin pour installer. Si vous
avez un "make install" disponible dans le paquetage que vous compilez,
mettez-le ici. Sinon, vous pouvez patcher le Makefile pour un "make
install" et faire juste un make install ici, ou l'installer à la main
ici avec des commandes sh. Considérez que votre répertoire courant est
le répertoire racine de vos sources.
6.7 Scripts d'installation/désinstallation optionnels
Vous pouvez mettre des scripts qui seront exécutés avant et après
l'installation et la désinstallation de paquetages binaires. Une des
principales raison pour ça est la nécessité de lancer /sbin/ldconfig
après l'installation ou la suppression de paquetages contenant des
librairies partagées. Les macros pour chacun de ces scripts sont les
suivantes:
* %pre est la macro qui fait les scripts de pré-installation.
* %post est la macro qui fait les scripts de post-installation.
* %preun est la macro qui fait les scripts de pré-désinstallation.
* %postrun est la macro qui fait les scripts de
post-désinstallation.
Le contenu de ces sections doit ressembler à un script sh, sauf que
vous n'avez pas besoin de #!/bin/sh.
6.8 Fichiers
C'est la section où vous devez lister les fichiers pour le paquetage
binaire. RPM n'a aucun moyen de connaitre quels fichiers sont
installés par le "make install". Il n'y a PAS de moyen de le savoir.
Certains ont suggéré de faire un "find" avant et après l'installation.
Avec un système multiutilisateur, c'est inacceptable car d'autres
fichiers qui n'ont rien à voir peuvent être crées pendant le processus
d'installation.
Il y a plusieurs macros disponibles pour faire des choses spéciales.
Elles sont listées et décrites ici:
* %doc est utiliser pour marquer la documentation dans le paquetage
source que vous voulez installer dans un paquetage binaire. Les
documents seront installés dans /usr/doc/$NAME-$VERSION-$RELEASE.
Vous pouvez lister plusieurs documents sur la ligne de commande
avec cette macro, ou les lister séparément en utilisant une macro
pour chaque.
* %config est utilisé pour marquer les fichiers de configuration
dans un paquetage. Cela inclut des fichiers comme sendmail.cf,
passwd, etc. Si vous déinstallez par la suite un paquetage
contenant des fichiers de configuration, les fichiers non modifiés
seront supprimés et les fichiers modifiés seront conservés avec
l'extension .rpmsave. Vous pouvez bien sûr mettre plusieurs
fichiers avec cette macro.
* %files -f nomfichier va vous permettre de lister vos fichiers dans
un fichier arbitraire à l'intérieur du répertoire de compilation
des sources. C'est pratique dans le cas où vous avez un paquetage
qui ne peut pas construire sa propre liste de fichiers. Vous
incluez alors simplement cette liste de fichiers ici, et vous ne
devez pas lister les fichiers spécifiquement.
Le plus gros inconvénient dans le liste de fichier est la liste des
répertoire. Si vous listez /usr/bin par accident, votre paquetage va
contenir tous les fichiers de /usr/bin sur votre système.
6.9 Le compiler
L'arborescence du répertoire des sources
La première chose dont vous avez besoin est une arborescence de
compilation bien configurée. C'est configurable dans /etc/rpmrc. La
plupart des gens utiliseront simplement /usr/src.
Vous aurez probablement besoin de créer les répertoires suivants pour
construire l'arborescence de compilation:
* BUILD est le répertoire où toutes les compilations par RPM ont
lieu. Vous ne devez pas faire vos tests de compilation quelquepart
en particulier, mais c'est là où RPM va faire sa compilation.
* SOURCES est le répertoire où vous mettrez le fichier source tarré
original et vos patches. C'est là que RPM regarde par défaut.
* SPECS est le répertoire où tous les fichiers spec vont.
* RPMS is le répertoire où RPM va mettre tous ses binaires RPMs
compilés.
Test de la compilation
La premireè chose que vous voudrez probablement faire est de compiler
proprement la source sans utiliser RPM. Pour faire cela, décompressez
les sources, et changez le nom du répertoire en $NAME.orig. Ensuite
re-décompressez les sources. Utilisez ces sources pour compiler. Allez
à l'intérieur de celui-ci et suivez les instructions de compilation
pour le compiler. Si vous devez éditer des choses, vous aurez besoin
d'un patch. Dès que vous réuississez à le compiler, nettoyez le
répertoire des sources. Effacez les fichiers qui ont été obtenus par
le script configure. Ensuite, remontez au répertoire parent. Vous
ferez ensuite quelque chose comme :
diff -uNr dirname.orig dirname > ../SOURCES/dirname-linux.patch
Cela créera un patch pour vous que vous pourrez utilisez dans votre
fichier spec. Notez que le "linux" que vous voyez dans le nom du patch
est juste un identificateur. Vous voudrez sûrement utiliser quelque
chose de plus descriptif comme "config" ou "bugs" pour décrire
pourquoi vous avez dû faire un patch. De plus il est recommandé de
vérifier dans le fichier patch que vous avez créé que vous n'avez pas
inclus de binaires par accident avant de l'utiliser.
Générer la liste des fichiers
Maintenant que vous avez des souces qui vont compiler et que vous
savez comment le faire, compilez-les et installez-les. Regardez la
sortie de la séquence d'installation et construisez la liste de
fichiers que vous utiliserez dans le fichier spec à partir de
celle-ci. On construit habituellement le fichier spec en parallèle
avec toutes ces étapes. Vous pouvez créer celui de base et remplir ses
parties les plus simples, et ensuite remplir les autre étapes au fur
et à mesure.
Compiler le package avec RPM
Dès que vous avez un fichier spec, vous êtes prêt à essayer et à
compiler votre paquetage. Le voie la plus utilisée pour faire cela est
avec une commande qui ressemble à la suivante :
rpm -ba foobar-1.0.spec
Il y a d'autres options utiles avec le paramètre -b :
* p signifie d'éxécuter simplement la section prep du fichier spec.
* l est un vérificateur de liste qui fait des contrôles sur %files.
* c fait le prep et compile. C'est utile quand vous n'êtes pas sûr
du tout de la source que vous compilez. Cela semble peu utile
parce que vous travaillerez avec les sources elles-mêmes jusqu'à
ce qu'elles compilent et commencerez seulement à travailler avec
RPM, mais dès que vous serez accoutumé à l'utilisation de RPM vous
trouverez des cas où vous les utiliserez.
* i fait un prep, compile, et installe.
* a fait tout (paquetages source et binaire).
Il y a plusieurs modificateurs à l'option -b. Ce sont les suivants:
* --short-circuit va sauter à une étape (peut être utilisé
uniquement avec c et i).
* --clean efface l'arborescence de compilation quand le travail est
terminé.
* --keep-temps va conserver tous les fichiers temporaires et les
scripts fais dans /tmp. Vous pouvez actuellement voir quels
fichiers ont été crées dans /tmp en utilisant l'option -v.
* --test n'exécute aucune des étapes réelles, mais conserve les
fichiers temporaires.
6.10 Le tester
Dès que vous avez des rpms source et binaire pour votre paquetage,
vous devez le tester. La voie la plus simple et la meilleure est
d'utiliser pour les tests une machine totalement différente de celle
sur laquelle vous avez construit le paquetage. Après tout, vous avec
juste fait un ensemble de "make install" sur votre propre machine,
alors il pourrait aussi bien être installé.
Vous pouvez faire un rpm -u nom_du_paquetage sur le paquetage pour
tester, mais vous pouvez être déçu parce durant la construction du
paquetage, vous avez fait un make install. Si vous avez laissé quelque
chose en dehors de votre liste des fichiers, il ne sera pas
désinstallé. Vous réinstallerez alors le paquetage binaire et votre
système sera de nouveau complet, mais votre rpm toujours pas. Gardez à
l'esprit que vous faites un rpm -ba paquetage, la plupart des
peersonnes installeront simplement celui-ci avec rpm -i paquetage.
Assurez-vous de ne rien faire dans la section build ou install qui
aura besoin d'être fait quand les binaires seront installés par
eux-mêmes.
6.11 Que faire avec vos nouveaux RPMs
Dès que vous avez construit votre propre rpm de quelque chose (si il
n'a pas déjà été "RPMisé"), vous pouvez faire profier les autres de
votre travail (si votre rpm est un logiciel librement redistribuable).
Pour cela, vous l'uploaderez sur ftp://contrib.redhat.com/
6.12 Que faire maintenant ?
Regardez les sections précédentes Tests et Que faire ... Nous voulons
tous les RPMs que nous pouvons obtenir, et nous voulons que ce soient
tous les bons RPMs. Prenez le temps de les tester correctement, et
ensuite prenez le temps de les uploader afin que chacun en bénéficie.
De même, assurez-vous que vous uploadez uniquement des logiciels
librement redistribuables. Les logiciels commerciaux et les sharewares
ne doivent pas être uploadés à moins que le copyright le permette
explicitement. Cela inclut Netscape, ssh, pgp, etc.
7. Construire des RPM pour plusieurs architectures
RPM peut maintenant être utilisé pour construire des paquetages pour
intel 386, le Digital Alpha faisant tourner linux, et le Sparc. Il a
été signalé qu'il fonctionnait aussi bien sur des stations de travail
SGI et HP. De nombreuses options permettent de construire des
paquetages sur toutes les plateformes facilement. La première de
celles-ci est la directive "optflags" dans /etc/rpmrc. Elle peut être
utilisée pour positionner des options utilisés durant la compilation
concernant des valeurs spécifiques à l'architecture. Elles peuvent
être utilisées pour faire différentes choses qui dépend de
l'architecture sur laquelle vous compilez. Une fonctionnalité est la
directive "Exclude" dans le header.
7.1 Exemple de fichier spec
La partie qui suit est extraite du fichier spec pour le paquetage
fileutils. Il est paramétré pour compiler aussi bien sur Alpha que sur
Intel.
______________________________________________________________
Summary: GNU File Utilities
Name: fileutils
Version: 3.16
Release: 1
Copyright: GPL
Group: Utilities/File
Source0: prep.ai.mit.edu:/pub/gnu/fileutils-3.16.tar.gz
Source1: DIR_COLORS
Patch: fileutils-3.16-mktime.patch
%description
These are the GNU file management utilities. It includes programs
to copy, move, list, etc, files.
The ls program in this package now incorporates color ls!
%prep
%setup
%ifarch alpha
%patch -p1
autoconf
%endif
%build
configure --prefix=/usr --exec-prefix=/
make CFLAGS="$RPM_OPT_FLAGS" LDFLAGS=-s
%install
rm -f /usr/info/fileutils*
make install
gzip -9nf /usr/info/fileutils*
______________________________________________________________
7.2 Optflags
Dans cet exemple, vous pouvez voir comment la directive "optflags" est
utilisée dans le /etc/rpmrc. Selon l'architecture sur laquelle vous
compilez, la valeur est donnée à RPM_OPT_FLAGS. Vous devez patcher le
Makefile pour votre paquetage pour utiliser cette variable à la place
des directives normales que vous utilisez probablement (comme -m486 et
-O2). Vous pouvez obtenir un meilleur aspect de ce dont vous avez à
faire par l'installation du paquetage source, la décompression de
celui-ci et l'examen du Makefile. Ensuite regardez au patch pour le
Makefile et voyez les changements à faire.
7.3 Macros
la macro %ifarch est très important pour tout cela. LA plupart du
temps vous autre besoin de faire un patch ou deux qui sera spécifique
à une architecture seulement. Dans ce cas, RPM va vous permettre
d'appliquer ce patch uniquement sur cette architecture.
Dans l'exemple plus haut, fileutils a un patch pour les machines 64
bits. Manifestement, cela doit uniquement être appliqué sur Alpha à ce
jour. Donc, on ajoute une macro %ifarch pour le patch 64 bits comme
suit:
%ifarch axp
%patch1 -p1
%endif
Cela garantira que le patch ne sera pas appliqué sur une autre
architecture que Alpha.
7.4 Exclure des architectures des paquetages
Comme vous pouvez maintenir les RPMs sources dans un répertoire pour
toutes les plateformes, nous avons implémenté la capacité d'exclure
des paquetages d'être compilées sur certaines architectures. C'est ce
que vous pouvez faire avec quelque chose comme
rpm --rebuild /usr/src/SRPMS/*.rpm
et vous obtenez les vrais paquetages compilés. Si vous n'avez pas
encore porté une application sur une certaine platefome, tout ce que
vous devez faire est une ligne comme:
ExcludeArch: axp
à l'en-tête du fichier spec des paquetages source. Ensuite recompilez
les paquetages sur les plateformes sur lesquelles il compile. Vous
aurez alors un paquetage source qui compile sur Intel et peut
facilement être sauté sur Alpha.
7.5 Pour finir
Utilisez RPM pour construire des paquetages multi-architectures est
habituellement plus simple à faire que d'obtenir du paquetage lui-même
qu'il compile sur des architectures différentes. Aussi plus les
paquetages compilent difficilement plus vous obtiendrez de facilité
(Ndt: ?). Comme toujours, la meilleure aide quand la construction d'un
RPM vous pose problème est de regarder un paquetage source similaire.
8. Note de Copyright
Ce document et son contenu sont protégés. La redistribution de ce
document est permise tant que le contenu demeure complètement intact
et inchangé. En d'autres mots, vous pouvez changer le format et le
réimprimer ou redistribuer seulement.